La pièce était sombre, froide et petite. Il cherchait la chaleur d'un corps pour s'y réchauffer. Un flash de lumière parcourut la chambre; l'autoroute, la fenêtre donnait sur l'autoroute. A cette lueur il sentit et vit sur le lit un morceau de chair dépassant des draps, une courbe représentant une taille blanche découverte jusqu'au creux des reins... La douceur de cette peau l'attira. Il s'avança et se jeta sur cette chair pour mordre à pleines dents juste au niveau des reins, appétissant. Puis après cet épisode - là, il s'en alla par où il était arrivé... Le moustique s'était bien régalé...

J' ai envie de me fondre dans ses yeux

Si sombres, si ténêbreux.

Je veux me perdre dans son regard

Qui ne laisse pas l'ombre d'un espoir.

Je pourrai plonger dans son sourire

Dans une nuit, dans un soupir.

Dans son sourire, je suis tombée

Et la magie s'est envolée...

                                           Earis Mawary...

Sa peau, brulânte de désirs, était pourpre sous la lumière du feu de bois. Elle était allongée, sur un lit de feuilles, nue et libre. Elle s'était soumise à elle, celle qui allait la prendre, elle et sa vertue, sa pudeur, son innocence et son âme, son corps... La lueur du feu offrait à cette femme les reflets d'un corps parfait. La nuit était déja avancée. Elle s'approcha lentement des courbes dansant au rythme des flammes et lui caressa du bout des doigts son ventre, puis remonta lentement, passant entre ses seins, faisant frissoner sa peau malgré la chaleur...

à suivre...

                                                                       Earis Mawary

Mon coeur, pourtant si fort, fut empoigné,

Et, en l'espace d'un instant, il a saigné.

Ce n'était pas de douleur, ni même de peur,

Seulement de plaisirs, de rires et de bonheur;

Par la sensation unique qu'est l'ignorance,

Et faire de simples gestes, d'importantes nuisances.

Puissiez - vous me pardonner mots et gestes infâmes,

Et accepter de donner la paix à mon âme...

                                            Earis Mawary...